ANORA - 28.10.2024 - Palme d'or du Festival de Cannes 2024
Réalisation Sean Baker
Casting Mikey Madison, Mark Eydelshteyn, Youri Borisov
USA 2024, Comédie dramatique - 2h19 • VOst FR
SYNOPSIS
Anora, jeune strip-teaseuse de Brooklyn, se transforme en Cendrillon des temps modernes lorsqu’elle rencontre le fils d’un oligarque russe. Sans réfléchir, elle épouse avec enthousiasme son prince charmant ; mais lorsque la nouvelle parvient en Russie, le conte de fées est vite menacé : les parents du jeune homme partent pour New York avec la ferme intention de faire annuler le mariage...
CRITIQUES
Porté par des scènes aussi intelligentes qu’inattendues, «Anora» est un régal de chaque instant. Le Jury ne s’y est pas trompé, certainement l’un des meilleurs films vus à Cannes cette année.
Cineman
Le cinéaste américain Sean Baker, 53 ans, a reçu samedi la Palme d'or du Festival de Cannes pour son film "Anora", un thriller new-yorkais qui passe des bas-fonds aux villas de luxe des oligarques russes. Ce succès laisse augurer d'un renouveau du cinéma indépendant américain.
RTS
À partir d’un vocabulaire filmique de gangster movie new-yorkais largement labouré par Scorsese, Lumet ou plus récemment par les frères Safdie, Sean Baker impose son propre style, à la fois hystérique (dans la bouche) et doux (dans le regard), filmant notamment des scènes d’engueulades interminables et très drôles. Il se passe au fond très peu de choses dans Anora, mais ce très peu devient beaucoup dans les mains d’un portraitiste aussi généreux que Baker, qui sait tirer un maximum de sève de chaque situation, de chaque lieu où il laisse sa caméra fureter.
Les Inrockuptibles
Plus dense et plus maitrisé en termes de rythme et d’écriture que sa précédente œuvre, Anora repose sur un humour savoureux — marque de fabrique de son cinéaste qui n’hésite pas capturer la légèreté dans les moments les plus graves, une vitalité des personnages que le réalisateur filme avec une grande humanité, mais surtout une mise en scène solide, parfois osée.
L'Eclaireur
On le connaît surtout pour ses portraits de parias. Avec Anora, Sean Baker déplace le regard, en partant d'un club de strip-tease, pour bâtir une critique acerbe des ultra-riches, à travers la mésaventure d'une travailleuse du sexe dans un New York âpre et glacial
Vogue
Avec une fluidité fascinante, Anora jongle entre la comédie noire à la Coen (cette scène où les gorilles russes débarquent à la villa, ce « noo » discret en plein baptême…) et le polar plus tendu à la Safdie (la longue quête nocturne), le tout influencé énormément par une sorte de rise & fall très scorsesien. Sur 2h18, le défi aurait pu vite tourner à vide, mais avec une mise en scène ultra-rythmée, Sean Baker parvient au contraire à dynamiter son récit en permanence à coup de punchlines hilarantes (dont un pied de nez savoureux contre la mère russe), séquences exaltantes (une bagarre, un petit pétage de plomb) et évènements impromptus (ce vomi).
Ecran large