flee
24.11.2025
Le film raconte l’histoire vraie d’Amin Nawabi (pseudonyme), jeune afghan réfugié au Danemark. De son enfance heureuse à Kaboul jusqu’à la fuite de sa famille en Russie. Suivi par un périple traumatisant sur la mer Baltique pour se retrouver seul au Danemark, tout jeune adolescent.
Jonas Poher Rasmussen a choisi la forme du documentaire d’animation pour préserver l’anonymat de son ami tout en montrant le visage d’un homme dont la parole se libère pour la première fois. Comme dans la vie, la découverte de la vérité ne s’effectue pas d’un coup. Elle se fait par des réflexions, des hésitations, des émotions qu’on voit passer comme des ombres dans les yeux de l’interviewé, allongé sur une couverture afghane.
LE MONDE
Le film est à la fois délicat et investigue. Le fait qu’il soit né de l’amitié de Rasmussen avec Amin crée un sentiment de confiance. Le réalisateur est réceptif aux secrets d’Amin et conscient des nuances de sa personnalité. Si « Flee » est le récit de la fuite et de l’installation d’un réfugié, c’est aussi le récit d’un coming out et, à ce titre, une réflexion complexe sur les différentes formes d’exclusion.
THE NEW YORK TIMES
Anecdotes de tournage
- Il a fallu plus de vingt ans pour que le cinéaste danois Jonas Poher Rasmussen demande à son ami de lycée comment il était arrivé au Danemark, à l’âge de 15 ans, dans les années 1990. Se sont ensuivis une douzaine d’entretiens en l’espace de 3-4 ans dans lesquels Amin raconte tout de la mort qu’il a frôlée depuis la disparition de son père, dissident à Kaboul, arrêté par les forces moudjahidines en 1989.
- Amin reçoit un crédit d’auteur sur le film, car c’est son histoire, racontée de sa propre voix. Au travail de l’animation pour mettre cette voix en image, le réalisateur a voulu intégrer des images d’archives, pour rappeler régulièrement au spectateur qu’il s’agit avant tout d’un documentaire, et non d’une fiction. Ces images permettent de mieux contextualiser le film en l’ancrant dans une réalité historique.