
JULIE (EN 12 CHAPITRES) - 11.12.2023
Réalisation Joachim Trier
Casting Renate Reinsve, Anders Danielsen Lie, Herbert Nordrum
Norvège 2021, Drame/Comédie - 2h08 • VO st FR
SYNOPSIS
Installée à Oslo, Julie est une jeune trentenaire pleine de ressources, mais qui cherche encore sa voie. Bien qu'heureuse avec Aksel, un dessinateur à succès, aimant et protecteur, elle refuse l'enfant qu'il désire. Elle le quitte pour Eivind, espérant une fois de plus commencer une nouvelle vie...
CRITIQUES
Avec l'élégance qu'on lui connaît, Joachim Trier compose une étonnante comédie à la fois satirique, romantique et mélancolique. L'air de rien, un grand film.
Drôle, bouleversant, glissant entre les registres avec une fluidité admirable : sous des faux airs de comédie romantique, le film dynamite joyeusement les injonctions à se mettre en couple, pour se faire le portrait d’une génération (les « millenials ») d’insatisfaits chroniques.
C’est à la fois tendre, inventif et déchirant. Toujours délicat dans les mots comme dans les silences. Et porté par l’interprétation incandescente de la révélation Renate Reinsve, candidate toute désignée au palmarès.
Joachim Trier signe une comédie romantique d’une étonnante modernité, à la fois bouleversante et en phase avec son temps.
Dans Julie (en 12 chapitres), présenté en compétition au dernier Festival de Cannes, Joachim Trier a gardé le meilleur de la Nouvelle Vague, cette fraîcheur, cette voix off, ces détails qui font mouche, cette façon de montrer une ville dans tous ses aspects.
Joachim Trier, qui excelle à analyser la psychologie humaine, signe un mélodrame bouleversant. Son film brille par la justesse et le réalisme des situations, par ses dialogues percutants et par le charme dévastateur de la merveilleuse Renate Reinsve, prix d'interprétation mérité à Cannes.
Un magnifique portrait de femme, tendre et féroce.
À la sortie du film, on a l’impression d’avoir assisté à l’intégrale d’une série, sensation renforcée par une mise en scène très catchy, trouée d’envolées lyriques assez sublimes.
Avec son émouvant portrait d'une trentenaire d'aujourd'hui, le cinéaste Joachim Trier signe un film solaire et d'une grâce rare sur le passage du temps.
Il y a du Ingmar Bergman dans la description précise des relations humaines tout en gardant une légèreté et un humour ravageur (...).
Une irrésistible comédie romantique. Et un bonbon doux-amer finement croqué qui distille l’air de rien une ironie féroce et une mélancolie dévastatrice.
Le film de Joachim Trier est parvenu par la rigueur et la drôlerie de son écriture, la justesse de ses situations, la beauté de son 35 mm à nous séduire et finalement nous bouleverser.
Joachim offre à son héroïne un instant magique, suspension de ce temps qui défile et qu'elle voudrait arrêter, et à son actrice, un très beau rôle.
Ce portrait d’une jeune Norvégienne actuelle joue avec le temps et les sentiments pour la cerner sans l’étouffer. En quatorze tranches de vie (en incluant le prologue et l’épilogue), le spectateur est entraîné dans la valse-hésitation d’une héroïne indécise que son mal-être rend parfois drôle, souvent touchante et toujours attachante.